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LoÀ¯c ne fera plus de trottinette pendant un certain temps. Il vient d'Être mis en examen pour « mise en danger de la vie d'autrui ». L'automobiliste a ÉtÉ pris en flagrant dÉlit, non pas par des radars automatiques, mais parce qu'il a mis en ligne la vidÉo de ses exploits À trÈs grande vitesse sur YouTube. Des images qu'il signait ironiquement LoÀ¯c et sa trottinette.
Selon l'AFP, le film intitulÉ Â« Je ne serai jamais plus en retard », montrait le compteur du vÉhicule grimper À 100 km/h en ville et À 225 km/h au lieu des 110 km/h autorisÉs sur une rocade. Les images dÉvoilaient Également le modÈle prÉcis et la marque du vÉhicule grÀ¢ce auxquels le conducteur a ÉtÉ identifiÉ.
La vidÉo est tombÉe par hasard sous le regard d'un policier. Lequel a dÉcidÉ de faire une recherche sur le fichier central des automobilistes. Cette base de donnÉes recense, grÀ¢ce aux informations transmises par les prÉfectures, le parc de vÉhicules circulant en France ainsi que leurs immatriculations. Selon le fichier, une seule personne prÉnommÉe LoÀ¯c possÈde en Meurthe-et-Moselle une voiture de cette marque et de ce modÈle. Le jeune homme a rapidement ÉtÉ auditionnÉ.
La vidÉo comme preuve
D'un point de vue juridique, « les preuves en matiÈre pÉnale sont libres. Il appartient au juge, selon son intime conviction, de statuer sur leur recevabilitÉ. Une vidÉo peut donc trÈs bien Être prÉsentÉe comme preuve, prÉcise l'avocat spÉcialiste en droit des automobilistes Me Eric de Caumont. Dans cette affaire, il appartiendra À la dÉfense de dÉmontrer que la vidÉo ne prouve rien [aucun individu n'est visible ni identifiable dans ces images, NDLR]. Le propriÉtaire de la voiture a peut-Être ÉtÉ identifiÉ, mais un propriÉtaire n'est jamais responsable de l'utilisation que fait une tierce personne de son vÉhicule. »
L'automobiliste sera jugÉ le 21 juin par le tribunal correctionnel de Nancy. Des points lui auraient dÉjÀ ÉtÉ retirÉs pour excÈs de vitesse selon l'AFP.